• chap 5 le sport (plus long)

     Je voulu prendre mon téléphone quand Castiel shoota dans mon sac.

    - Laisse…  dit-il.

    - Attends ! C’est probablement Iris ou Nathaniel qui… 

       Mince ! Le seul prénom à ne pas prononcer en sa présence, je lui balance comme ça sans réfléchir. Je le sentis sourire et ça me chatouilla.

    - Encore une raison de plus pour pas répondre !

       Je ne savais pas quoi faire… Il fallait pourtant que j’y retourne.

    - Ecoute… Hum… Il faut vraiment que j’y aille… 

       Il ne répondait pas.

    - Castiel, tu m’écoutes ? 

    - Je t’entends punaise ! 

    - Viens avec moi si tu veux pas me lâcher alors !

       Il rigola à ma réponse et ajouta :

    - Tu rêves fillette ! Je reçois pas d’ordre de ta part ! J’t’ai sauvé la mise tout à l’heure ! Tu m’en dois une !

    - Oui je sais. Mais là, mes amis m’attendent, et je ne peux pas me dédoubler. Alors viens. 

       Il lâcha mon bras et mon buste pour lancer :

    - Casse-toi. Vas-y ! 

       Je me relevais chancelante et récupérais mon sac plein de terre. Je me retournais pour le regarder. Ses cheveux cachaient ses beaux yeux gris.

    - Tu veux vraiment pas venir ? 

    - Mais dégages ! 

    - T’es vraiment pas possible comme mec ! lui lançais-je sèchement avant de courir vers le devant du lycée, pour rejoindre ceux qui m’attendaient.

       Castiel resserra ses genoux. Mon parfum enivrait encore son tee-shirt qu’il sentit lentement, puis il secoua la tête et se leva d’un coup pour aller marcher et se rafraîchir les idées.

       Je couru vers la cantine. Il m’énerve ! Mais il m’énerve ! J’arrive pas à le cerner ce type !Quand soudainement, je rentrais dans quelqu’un :

    - Aïe ! m’exclamais-je.

    - Aouch ! Hé ! lynn ! Pourquoi tu cours ? 

       Je reculais de deux pas pour mieux voir dans qui je venais de percuter. C’était Nathaniel. Il me regardait avec des yeux moqueurs, me voyant tout ébouriffée par ma course. Je remis de l’ordre dans mes cheveux.

    - Ca fait un moment qu’on attend. Tu as une bonne excuse ? reprit-il.

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    - Non. Mais je suis désolée ! lui disais-je avec un grand sourire qui lui fit abandonner son interrogatoire.

    - Allez viens, dit-il en me tendant son bras, que je pris volontiers, et nous entrâmes dans la cantine.

        Tous les quatre, nous passions un agréable moment. Parlant des cours, de nous, de rien. Nathaniel ne fit pas du tout allusion à l’incident de la cantine. Ne le savait-il pas ? Ou bien ne voulait-il pas admettre qu’Ambre avait pu faire le coup ? Cela m’agaçais un peu. Nous sortîmes alors de la cantine, et Ken repartit; Iris avait deux trucs à faire avant les cours. Je me retrouvais seule avec Nathaniel. Je jugeais bon de lui parler tout de suite de sa sœur.

    - Dis-moi… Comment ça se fait que toi et ta sœur vous soyez si différent ? questionnais-je.

    - Pardon ? 

    - Ben je trouve qu’elle abuse, et qu’il serait peut-être temps qu’elle se calme ! 

    - Attends, tu me parles de quoi là ? demanda t-il sur un ton un peu relevé.

    - Nathaniel, ta sœur me harcèle et s’en est pris à Ken tout à l’heure dans le but de lui raquetter de l’argent !  lui disais-je en me retournant vers lui et lui faisant face.

       Il devint blême avant de dire :

    - Non… Non elle ne ferait pas ça. 

    - C’est parce que c’est ta sœur que tu prends sa défense. J’en ai une, et je sais ce que c’est. Mais avant de tirer des conclusions, tu ne crois pas que tu devrais aller lui parler ? Ou bien tu sous-entends que je mens ? 

    - Le prends pas comme ça… Je vais voir ce que je peux faire. 

    - Merci, répondis-je avec un sourire.

       Nous continuâmes à marcher dans la cour, en respirant l’air frais. Je m’arrêtais un instant pour fermer les yeux, et humer profondément le vent. Je remis une mèche derrière mon oreille et me tournais légèrement vers Nathaniel qui me regardait.

    - Tues une drôle de fille, dit-il.

    - Hahaha ! On me le dit souvent oui… Et ça n’a pas l’air de me réussir… 

       Nathaniel fronça légèrement les sourcils.

    - C’est Castiel c’est ça ? Il est venu te voir encore ? 

    - Non, non… Je parlais en général. 

       Il releva la tête en signe d’interrogation.

    - Ce n’est rien va ! Oublies ! Tu me fais un peu visiter ? demandais-je.

       Nathaniel acquiesça d’un léger mouvement de tête, et m’entraîna vers la bibliothèque. C’était  un bâtiment qui se détachait un peu de l’école en elle-même. Répartit sur 3 étages également, elle était superbe, presque comme celle de la Belle et la Bête ! Les étagères étaient en chêne,  gravées d’élégants motifs peints couleur or. Il me fit visiter les trois étages. Il y a avait toutes sortes de livres. C’était merveilleux !

    - Je veux la même chez moi ! pensais-je à voix haute.

    -Hahaha ! Je te comprends ! Moi aussi j’aimerais posséder autant de livres. 

    - Dis, tu pourrais me conseiller un roman policier et un livre parlant de mythologie égyptienne ? 

    - Tu aimes ce genre de livre ? J’avoue me passionner pour les romans policiers. Alors voyons… Je vais te conseiller un classique, si tu ne l’as pas lu. Tu connais Arthur Conan Doyle ? 

    - Bien sûr ! Il a écrit les Sherlock Holmes ! J’avoue que je n’ai pas encore pu me plonger dedans… 

    - Parfait ! Voyons… Ha ! Voilà tiens. « Une étude en rouge » C’est son premier roman. 

       Je pris le livre avec enthousiasme :

    - Merci ! 

    - Ensuite… hum… Mythologie égyptienne tu dis ? Je n’y connais rien, mais le rayon est par là, viens. 

       Il me guida parmi les étagères jusqu’aux livres. Je vis le livre de Nadine Guilhou sur la mythologie égyptienne.

    - Génial ! Je le cherchais  depuis un moment ! m’exclamais-je toute heureuse.

       Mais le livre était trop haut pour moi. Voyant que j’avais des difficultés à attraper celui-ci, Nathaniel ricana.

    - Pfff… J’aurais du faire 1m80… m’exaspérais-je.

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    - Oh non ! Tu es très bien comme ça ! dit-il en se plaçant derrière moi.

       Je sentis son torse se coller légèrement  à mon dos. Il prit le livre délicatement, pencha doucement la tête par-dessus mon épaule :

    - Tiens. Si tu étais plus grande, je perdrais l’un des rares moyens de t’aider, ajouta t-il de sa voix mielleuse qui me fit rougir.

       Je pris le livre :

    - M…Merci Nathaniel.

    - Tu as trouvé ton bonheur ? questionna t-il.

    - Oui. Ca ira pour l’instant. Avec les cours et tout, je ne veux pas trop m’éparpiller quand même.

    - Sage décision. Viens, que je te montre comment on emprunte ici. 

    -juste ,tu as vu le nouveau film qui est sorti tiré d'un roman d'Arthur Conan!

    -oui le film Machete kills" un film d'action j aime beaucoup ce genre de film!

    -et comment tu trouves l'actrice qui y joue son nom c'est skyler!

    -Personelement je n'écoute pas ses musiques mais ma soeur oui.

    -(alors comme ça Ambre écoute mes chansons ce qu il faut pas entendre)mais sinon toi ton avis sur la chanteuse skyler.

    -je trouve juste que c'est une fille qui attirent beaucoup l intention des hommes,elle est connues pour être belles c'est tout.

    -Nathaniel! Je te pensais pas comme ça cette fille a du talent elle est pas seulement jolie",elle est très douée pour ce qu'elle fait seulement à 17 ans donc arête de juger sans connaitre!

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    nathaniel:je suis désolé...c'est vrai j'ai eu tord je voulais pas te contrarier.

    lynn:non c'est rien ...

    nathaniel:sinon tu lui ressemble un peu y' a comme un air de ressemblance

    lynn:(merde j'espère qu'il m'a pas grillée)oui on me le dit souvent mais je prend ça comme un compliment c'est une fille très belle.

    nathaniel :y'a pas qu'elle qui est belle ;)

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    je me mis à rougir

    Nous redescendîmes dans le hall de la bibliothèque. Il fallait passer les livres à emprunter sur une machine qui les enregistrait, et sortait un ticket qui te disait ce que tu avais emprunté, et quand il fallait le rendre. Je rangeais les livres dans mon sac, toute contente d’avoir de la lecture divertissante. Nous sortîmes dehors. Il me tendit un bout de papier.

    - Qu’est-ce que c’est ? questionnais-je.

    - Mon  numéro. Il n’y a pas de raison. 

       Je le regardais avec un sourire et le remerciais.  Je pliais le papier et le rangeais précieusement dans mon cahier. 

    - Tu as cours de sport non ? Viens je t’accompagne, ajouta t-il.

    - Non, ne t’embête pas. 

    - Si, si, j’insiste. 

    - Mais… 

       Il posa un doigt sur ma bouche et s’approcha :

    - Et je ne veux pas t’entendre. On est d’accord ? 

       Il me regardait avec ses beaux yeux dans lesquels se reflétait mon visage.

    - D’accord, balbutiais-je.

       Il m’emmena dans une partie de la cour que je ne connaissais pas, car c’était mon premier cours de sport. Il fallait monter quelques marches pour arriver dans une grande salle avec du parquet glissant. D’autres élèves de ma classe commencèrent à rentrer, et se diriger au vestiaire.

    - Je te laisse là. Je vais me changer au vestiaire des garçons !

    - Hum… Oui d’accord. A plus tard alors. 

       Il prit une mèche de mes cheveux qu’il porta à sa bouche pour y laisser un baiser et se retira. Si seulement Castiel pouvait être un peu plus gentil… pensais-je.

    - Lynn! 

       Je me retournais, et je vis alors Iris arriver au loin, ses affaires de sport dans un sac à dos noir.

    - On a handball aujourd’hui il paraît. Oh, je crois que je vais mimer un mal de ventre, soupira t-elle.

    - Pourquoi ? C’est cool le handball ! J’adore ça ! ajoutais-je en nous dirigeant vers les vestiaires pour filles.

    Ben, tu changeras d’avis si tu te retrouves dans l’équipe adverse à Castiel. Il fait pas de cadeau en général, son équipe gagne à coup sûr. 

       Cela ne m’étonnait pas beaucoup.

    - Et ben ça va changer, lui dis-je en ouvrant la porte des vestiaires.

       A ce moment-là, un groupe de garçons de la classe passa devant la porte et siffla en rigolant. Je refermais vite. Les filles mettaient leurs affaires de sport. Iris et moi posâmes nos sacs sur un banc et commençâmes à enlever nos vêtements. J’entendis un rire aigu dans mon dos.

    - Du 85 C tu dis ? disait une fille de la classe en regardant Ambre, dans son joli soutien-gorge à froufrou en satin, couleur encre de chine.

    - Parfaitement ! Je suis sûre que Castiel ne pourra pas résister à mon sex-appeal bien longtemps, avec ce corps de rêve ! dit-elle  en se pavanant devant toutes les filles qui n’osaient pas désapprouver.

       Je me retournais sans faire attention à elle, et enfilais mon shorty de sport, toujours en soutien-gorge.

    - Lynn! Tu devrais laisser tomber pour Castiel ! Il est à moi ! s’exclama t-elle.

    - Je m’en fous complètement !  lui rétorquais-je en me retournant vers elle, agacée de son tintamarre.

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      Quand elle me fit des grands yeux comme si elle avait vu un fantôme.

    - Toi… ! 

    - Quoi encore ? m’exaspérais-je.

    - Tu fais du combien ? 

    - Pardon ? T’es pas bien non ? 

    - T’as plus de poitrine que moi ! 

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        Je me mis à rigoler comme pas possible et enfilais mon débardeur de sport qui moulait mon buste.

    - Punaise, tu te soucies de choses futiles ! Iris, on y va ? 

       Iris sourit et me suivit dehors, pendant qu’Ambre se mettait presque à hurler de rage dans les vestiaires. Nous nous dirigeâmes vers la salle de sport.

    - Je sais pas comment tu fais pour lui tenir tête comme ça…  dit Iris.

    - Elle me saoule c’est tout !

    - Et alors ? Ton tour de poitrine ? dit-elle en ricanant.

    - Quoi ça t’intéresse toi aussi ? 

       Je la regardais avec des yeux moqueurs.

    - Si tu la bats oui !  rit-elle de plus belle.

    -  Hahaha ! Et de loin ! 95D ! Mais c’est super gênant pour le sport mine de rien, ajoutais-je.

       Nous rejoignîmes les autres, qui étaient en train d’attendre. Castiel attendait aussi que le professeur arrive. Il portait un tee-shirt noir à manches courtes avec un logo tribal dessus, et un pantacourt un peu large pour permettre un meilleur mouvement, de couleur gris. Je devais l’avouer, il était très beau. Nous nous arrêtâmes près des bancs de soutien, il se dirigea vers nous et me tourna autour comme un vautour guettant sa proie, pour enfin dire :

    - Tu serais presque sexy comme ça dis-moi. Mais je te préfère les cheveux détachés. 

    - Bien, je les attacherai toujours comme dhab mais tu m'as jamais vu les cheveux détachés et jamais tu me verras. Ca te fait plaisir ? rétorquais-je.

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    Il ricana pour ensuite s’éloigner et revenir à sa place. Le Professeur sortit d’une salle au fond du gymnase. Il était blond, très musclé, et avait l’air un peu… spécial ? Il cria :

    - Que deux volontaires viennent m’aider avec le matériel !

    - Oui monsieur ! répondis-je, et je me dirigeais vers la salle.

    - Mais quelle lèche botte celle-là ! rouspéta Ambre.

       Une fille mâte de peau se rapprocha d’elle :

    - Elle vaut mieux qu’toi on dirait. 

        Ambre n’eut pas le temps de se retourner, qu’elle la voyait courir dans la direction du Professeur. 

       Kim avait un look de garçon manqué avec un mini-haut croisé sur la poitrine vert pâle, qui faisait ressortir son teint mât, et un baggy large gris foncé, chaussée de basket style converse noir. Je la vis entrer dans la salle du matériel.

    - Je suis venue aider M’sieur ! dit-elle.

    - A la bonne heure jeune demoiselle ! Prenez avec votre camarade, les filets à ballons s’il-vous-plaît.

    - Yep ! 

       Je la regardais, et elle me faisait rire. Elle parlait comme un garçon avec un sourire moqueur aux coins des lèvres. Elle s’approcha de moi pour m’aider.

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    - S’lut ! 

    - Salut ! 

    - Moi c’est Kim ! Tu m’fais rire tu sais p’tite ? T’as l’air d’avoir du caractère, et ça me plaît ! 

    - Ben alors on va bien s’entendre ! lui répondis-je en mettant le sac de balles de handball sur mon épaule, pendant qu’elle prenait l’autre.

    - Dis, t’en pinces pour Castiel non ? demanda t-elle.

       Sa réponse me fit comme l’effet d’une explosion.

    - Hein ? Tu plaisantes là ?! Cet énergumène ? Ce rustre ? Cet abruti ? On parle du même Castiel là ? 

    - Ben ouais. Parc’qu’lui, il a l’air de te kiffer ! 

    - Il kiffe m’emmerder tu veux dire ?! 

    - C’est c’qu’j’dis. 

    - Quoi ? m’étonnais-je.

    - Rien ! Allez viens, on va s’faire engueuler si on traîne trop ! 

    -Lynn te voila je te cherchais!

    -nathaniel:Ah te revoila prêt pour le cous de sport!

    -nathaniel:pas vraiment je suis pas du genre très sportif,mais toi en revanche oui!

    -Lynn :oui je fais de la danse en dehors.

    -kim:quel niveau?

    -lynn:niveau pro,je m'entraine 8h par semaines.

    -kim:impressionant

    nathaniel se rapprocha de lynn pour lui chuchoter:-La tenue de sport te vas très bien j'admire les filles sportive!

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    -kim:c est pas tout mais moi j'y vais!

    Elle se mit à courir comme une tarée jusqu’au Professeur, et posa le sac. J’arrivais en trottinant, et posant le mien, je retournais auprès d’Iris.

    - Bien, nous allons faire les équipes. Qui veut être Capitaine d’équipe ? Il m’en faut deux, expliqua notre professeur du nom de Boris.

    - Ouais, moi, répondit Castiel.

    - Je m’en doutais. Et l’autre ? 

       Personne ne répondit.

    - Pourquoi personne ne se propose ? chuchotais-je à Iris.

    - Parce qu’être capitaine, signifie forcément être contre Castiel… 

       Ok, je vois. C’est l’occasion de lui tenir tête et de ne pas être dans son équipe ? Je prends ! pensais-je.

    - Moi Monsieur ! Vous n’avez rien contre une fille comme chef d’équipe ? 

       Tout le monde me regardait pendant que je m’avançais vers notre Professeur. Castiel me regardait du coin de l’œil.

    - Non, bien au contraire jeune demoiselle. Bien, que les Capitaines d’équipes viennent tirer les papiers pour les équipes, reprit notre Professeur.

       Le Professeur nous tendait une corbeille, dans laquelle plein de petits papiers étaient regroupés. Il y avait le nom de chaque élève de la classe. Une manière équitable de faire les équipes, me disais-je. Je pris un papier, puis Castiel un, etc… Les équipes étaient faites. J’avais tiré par chance, Iris et Kim, alors que Castiel devait se taper Ambre et Li; il semblait si heureux ! Hahaha ! Nan, je plaisante. Il tirait une tête de trois pieds de long.

    - Les capitaines gèrent l’échauffement de leur équipe. Dans une demi-heure, on commence le match. 

       Puis le Professeur alla s’asseoir sur un banc de remplaçant, et commença à noter les équipes formées. Je vis alors les membres de mon équipe souffler de désespoir, et s’allonger au sol.

    - Hé ! Vous faites quoi là ? On va s’échauffer ! m’exclamais-je.

    - Tu plaisantes ou quoi ? me répondit un garçon aux cheveux bruns et aux yeux bleus. Il s’appelait Lloyd.

    - On est contre Castiel. On a aucune chance. On va perdre, y a pas photo ! continua t-il.

       Tous les autres acquiescèrent d’un air désespéré.

    - C’est quoi ce comportement ?! Le match n’est même pas entamé que vous la jouez déjà perdant ?

    - Laisse Lynn. Ils vont pas t’écouter d’toute façon,  dit Kim en se rapprochant de moi.

    - C’est toujours comme ça en cours de sport. Faudra t’y faire, ajouta Iris.

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    - Allez debout ! Prenez un ballon et venez faire des tours de terrain ! Allez quoi ! les encourageais-je.

       Mais personne ne bougeait. Je voyais pendant ce temps les autres membres de l’équipe à Castiel s’entraîner avec entrain, pendant que lui buvait dans sa bouteille d’eau sous les yeux plein d’admiration d’Ambre.

    - Bon. Comme vous voulez. Mais moi j’y vais. Iris, Kim, vous me suivez ? finis-je par dire.

    - Yep ! acquiesça Kim.

    - Euh… oui ! répondit timidement Iris.

       Je pris un ballon de handball pour chacune. Je leur expliquais qu’elles devaient dribler pendant la course, sans perdre la balle ou faire de double drible, et je commençais à courir sur le terrain. Les autres nous regardaient avec des yeux exaspérés. Iris se débrouillait tant bien que mal et j’en rigolais. Kim était douée ! Aussi, on s’échangeait les balles en driblant, et quand on voulu faire la même chose avec Iris, elle fût tellement surprise qu’elle en perdit les deux balles. La sienne et celle que je lui lançais.

    - Hahaha ! T’es trop mignonne Iris ! ricanais-je.

    - Mais… c’est pas drôle ! 

       Elle rougissait. Castiel nous observait faire des tours de terrain.

    - Non mais qu’est-ce qu’elle croit ? Elle pourra jamais nous battre ! Pas vrai Castiel ? dit Ambre d’une voix prétentieuse.

       Elle était assisse à côté de lui, avec son mini haut décolleté et son shorty super court. Castiel se leva soudainement, et pendant que je driblais en parlant avec Kim, il s’approcha furtivement et me prit la balle lorsqu’elle rebondit.

    - Hé !! Y a pleins de balles ! T’es obligé de prendre la mienne ?! 

    - C’est qu’une balle, t’excites pas ! dit-il en me ricanant au nez. 

       Je couru prendre une autre balle, quand les autres se levèrent et firent de même.

    - On doit faire comme toi ? dirent-ils.

    - Euh… oui ! Faites au moins dix tours en driblant.

       J’ignorais quelle force surnaturelle les avait fait se lever, mais j’étais contente qu’ils se décident enfin à se bouger. Nous nous mirent ensuite par deux, et firent des passes avec ou sans rebondis. Nous nous étirâmes, et échauffâmes chaque membre de notre anatomie.  Lorsqu’Iris vit que je pouvais m’allonger complètement sur mes jambes en m’étirant, elle dit :

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    - Hé ! Mais tu te fais pas mal ?! 

    - Non. J’ai fait beaucoup de danse plus jeune et encore maintenant. Je suis souple !

    - Je vois ça oui ! 

       La demi-heure passa assez vite, et l’heure de commencer le match sonna.

    - L’échauffement est terminé ! Maintenant, faites votre choix pour le placement des joueurs ! indiqua notre professeur.

       Je pris une gorgée d’eau à ma bouteille et commençais à réfléchir.

    - Comment vous faites d’habitude ? questionnais-je.

    - Euh… Ben, en général on évite de faire jouer les filles… Quand on a Castiel en face, répondit un garçon aux cheveux noirs attachés en queue de cheval, qui s’appelait Etienne.

    - Ouais. Il est pas du genre à faire des cadeaux, ajouta un autre garçon à la coupe un peu hérisson du nom de Jérémy.

    - Oui j’ai cru comprendre… Le souci, c’est qu’il va nous falloir trois filles sur le terrain, vu que la plupart des garçons sont dans l’équipe de Castiel.

    - M…Moi je préférerais rester sur le banc… balbutia Violette, la jeune fille que j’avais vu en japonais, et qui m’avait complimentée.

    - Pareil ! s’écria Rachel.

    - De même! apostropha Amélie. 

    - Bon je vois… soupirais-je.

    - Moi j’suis partante miss ! dit Kim en levant la main.

     - Je veux bien essayer aussi Lynn… Mais je te garantis rien… ajouta Iris.

    - Merci les filles.  Bien, les garçons c’est ok pour vous ? 

       Ils acquiescèrent d’un mouvement de tête, quand Lloyd ajouta :

    - Bon, les cages, je suppose qu’on y met un garçon ?

    - Hein ? Tu rigoles ? Il faut mettre une fille ! m’exclamais-je. Les garçons sont plus réactifs sur le terrain. Et vous pourrez plus affronter Castiel en cas de besoin ! poursuivais-je.

    - Ouais, mais Castiel retient pas beaucoup ses coups ! Et les filles, elles s’écartent des cages. Presque elles sortent quand elles voient Castiel courir en leur direction! m’enseigna Edward avec le ton un peu relevé.

    - Ouaip, là j’suis d’accord.

    - Bon ben j’irais alors ! 

       Kim me regarda étonnée.

    - T’as entendu au moins c’qu’on vient d’te dire ?

    - J’ai toujours été au goal de toute façon, dans mon ancienne école. Même les garçons ne pouvaient pas marquer contre moi !

    - Oui mais là, on parle de Castiel, Lynn, ajouta Iris en me prenant le bras.

    - Il va te défoncer ma belle ! rit Jérémy.

    - En attendant, je suis le capitaine, c’est moi qui décide. Il me fait pas peur ! 

    - Comme tu veux. Viens pas te plaindre après ! soupira t-il.

    - Ca risque pas ! Bon, Jérémy, ailier gauche ; Kim, pivot ; et Llyod, ailier droit ; Iris, arrière gauche ; Nathaniel, arrière central, en surveillant Iris s’il-te plaît ; et enfin Étienne, arrière droit. Ca vous va ? 

        J’avais déballé ça tellement vite et sans hésitation, que personne n’osa me répondre. Je tendis la main en avant.

    - Allez ! Je veux qu’on fasse tout pour gagner ! On va se battre ok ?! 

       Ils me regardèrent tous et se mirent à rire.

    - T’es une marrante toi ! s’exclama Lloyd.

       Et chacun mit sa main sur la mienne pour enfin, hurler en cœur, comme le fond les équipes avant un match. L’ambiance était revenue, et elle était bonne. Tant mieux, c’est un jeu d’équipe et l’esprit est important. Bon d’accord, j’en fais peut-être un peu trop, mais c’est plus fort que moi. Le sport ça me défoule tellement ! L’équipe de Castiel nous toisait du regard.

    - On fait comment Castiel ? interrogea Sacha.

    - Démerdez-vous, moi je vais au pivot. Ah oui. Ambre, tu vas au goal. J’te veux pas dans les pattes ! 

       Puis il se leva vers le terrain.

    - Tout ce que tu veux Castiel ! s’exclama Ambre.

    - Que les deux capitaines viennent au centre et se serrent la main ! cria le Professeur.

       Je m’approchais de Castiel déjà au centre du terrain, prêt à en découdre. Je lui tendis la main. Il la prit avec force, et serra presque à m’écraser les os. Je fis une grimace.

    - Je sais pas quel poste t’as choisi. Mais je vais pas te faire de cadeau ! me provoqua t-il.

    chap 5 le sport (plus long)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Ca c’est ma phrase ! 

       Il rigola et se mit en place. Je me retournais et me dirigeais vers les cages. Elle est folle ou quoi ? Les cages ? Sérieux ?! pensa Castiel. Le Professeur lança une pièce de monnaie. L’équipe de Castiel allait avoir la balle. Le coup de sifflet retentit, c’était parti ! Une passe, deux passes, et je vis Castiel courir comme un dératé vers moi. Iris ne pût rien faire bien sûr, et Nathaniel et Ethienne, tentèrent tant bien que mal de l’arrêter ; sans succès. Castiel prit appui et sauta pour tirer. Je sortis de mes cages pour lui voler la balle quand elle quittait sa main. Je fis un bond sur le côté.

    - Kim !!! En attaque vite ! hurlais-je.

       Je la lançais à Kim qui l’attrapa sans problème et courue vers le but adverse. Castiel me regardait d’un regard noir. Je retournais dans mes cages, me mis en position, et le regardant, je lui fis signe des deux mains d’approcher, en provocation. Il sourit, quand on entendit des hurlements de joie.

    - On a marqué Lynn ! hurlait Iris

    - On a marqué !!!! s’exclama t-elle de nouveau.

       Je me mis à sourire pendant que Castiel retournait dans son camp, furieux.

    - T’as foutu quoi Ambre ?!!

    - Mais j’ai peur des balles ! Et t’avais qu’à me protéger d’abord ! chouinait-elle.

       Il se retourna vers mon équipe qui se tapait dans les mains.

    - Tu vas me le payer… Lynn…

    chap 5 le sport (plus long)


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  •    Je me passais de l’eau sur le visage dans les toilettes des filles pour ensuite me regarder dans le miroir. J’ai une mine affreuse ! Je me couche tôt ce soir. Je jetais un œil à mon portable. 9h 05. Je dois retourner en cours, pensais-je.  Je poussais la porte des toilettes quand je vis une ombre devant moi;  je sursautais lorsqu’ une main froide m’attrapa la bouche et me fit rentrer à l’intérieur des toilettes. A la lumière, je vis le visage de Castiel. Il me poussa dans une cabine, y entra et referma le verrou. Il se retourna vers moi et me fit un sourire narquois. J’essayais de m’éloigner le plus possible, mais c’était bien trop étroit, et je me trouvais à seulement quelques centimètres de lui.

    - Y a plus romantique comme endroit tu crois pas…  lui dis-je en cherchant du regard un moyen de sortir.

    Chapitre 5: Sauvetage

       Mais il bloquait l’entrée, la seule issue. Il ricana et redevint sérieux.

    - J’ai pas aimé ton comportement ce matin. 

    - Et qu’est-ce que ça peut te faire ? Laisse-moi maintenant. J’ai mon cours de langue et je vais arriver en retard par ta faute ! 

    - Hahaha ! Si ce n’est que ça… 

       Il mit sa main dans mes cheveux en suivant ma nuque.

    -  Je serais un meilleur professeur… Un french-kiss ça te tente ?

    Chapitre 5: Sauvetage

       Je le repoussais de toutes mes forces et réussis à me glisser vers la porte en frôlant son torse de mon bras; je sentis sa main m’attraper par le ventre et me tirer vers lui. Il me logea dans ses bras. Je ressentais son cœur battre, et mes joues rougir. Il était chaud, bouillant presque, comme si un volcan grondait en lui.

    - La…laisse-moi ! Je préférerais encore embrasser Ken… 

    Chapitre 5: Sauvetage

       Ca sonnait faux. Mais ça m’étais égal. Lâche-moi ! Lâche-moi ! Je ne veux pas céder ! Il fit remonter sa main gauche le long de ma cuisse et la passa sous mon pull pour le soulever légèrement, pendant que son bras droit me tenait fermement. Mais qu’est-ce qu’il fait, mais qu’est-ce qu’il fait punaise ?!

    - Je vais te faire changer d’avis, dit-il.

       Il me retourna, me plaqua à la porte des toilettes et fit glisser sa bouche aux coins de mes lèvres. Réponds-lui, réponds-lui mince ! Te laisses pas faire ! hurlais-je intérieurement. Mais je ne voulais pas ouvrir la bouche, sachant qu’il n’attendait que ça.

    - …Bon alors… Tu te décides ? » lui dis-je en voyant qu’il ne tentait rien.

       Il me regarda dans les yeux sans rien dire.

    - Je sais bien que c’est uniquement pour me faire peur… Alors fais-le et qu’on en parle plus ! 

      Il se recula et relâcha son étreinte.

    - Allez casse-toi, souffla t-il froidement.

    - Cas… ? 

    - Casse-toi avant que je change d’avis !! 

       J’ouvris précipitamment la porte et sortis en tout hâte. Castiel sortit peu après moi, et s’adossa au mur. Il leva la tête au plafond mettant sa main dans ses cheveux. Il pensa, pensa longtemps jusqu’à ce que 10h sonne, 11h puis 12h.

    -Putain !  lâcha t-il.

       Les cours du matin étaient enfin terminés. Mince ! Mon rendez-vous avec Nathaniel ! J’avais complètement oublié !

    - Iris ! Je mange avec Nathaniel, tu veux venir ? 

    - Oh ! Oui d’accord ! 

       Nous nous précipitâmes vers la salle des délégués; Nathaniel attendait là en regardant passer les élèves, comme surveillant si tout se passait bien.

    - Nathaniel !  m’exclamais-je.

       Il tourna sa tête blonde et me fit un grand sourire.

    Chapitre 5: Sauvetage

    -Lynn! Pardonne-moi j’ai encore des papiers à finir. Tu peux aller à la cantine m’attendre ? Je n’en ai pas pour longtemps. 

    - Ah, euh… D’accord. Tu viens hein ? 

    - Mais oui, ne t’inquiètes pas. 

       Iris et moi le laissions donc à ses papiers, et nous dirigeâmes vers la cantine. Waouh ! Elle était super grande ! D’abord, il y avait la grande salle dans laquelle on pouvait choisir ses plats, et on pouvait monter à une espèce de terrasse si je puis dire, où des tables étaient aussi installées, donnant vu sur le reste de la cantine en contrebas.

    - Ne pense pas à monter lynn. C’est la place favorite d’Ambre et son groupe, me dit Iris.

       Je la regardais. Cela ne m’étonnait pas. J’entendis alors un fracas dans la cantine, un groupe de personne s’était attroupé comme des bêtes curieuses. Je vis alors une petite tête baissée regardant son plateau repas étalé au sol, et une grande blonde entourée de ses trois toutous qui faisait face à ce petit garçon.

    - Oh non ! 

       Je me précipitais et poussais les gens devant moi. Quand j’arrivais à hauteur du spectacle, Ken était là tout tremblant et Ambre lui hurlait dessus :

    - Non mais tu peux pas faire attention toi ! Pauvre idiot ! Mon beau haut en soie tout neuf ! Tu vas me le rembourser et  vite fait! Avec de l’argent pour me faire un resto avec mes copines en prime t’entends ?! 

     

    Chapitre 5: Sauvetage

     

       La tête de Ken sursauta. Comme s’il venait de prendre une balle en plein milieu du crâne. Tout le monde rigolait. Personne ne s’opposa à Ambre. Ca me rendait folle ! Castiel était à la fenêtre et regardait sans vraiment s’intéresser, quand il me vit faire un bond devant Ken, il releva la tête surpris. Je faisais face à Ambre, la tête haute, les poings serrés, et le visage noir de rage. Qu’elle s’en prenne à moi passe encore… Mais à mes amis ça, jamais !

    - Tiens voilà les rôles qui s’inversent ! C’est la demoiselle qui sauve le pauvre petit prince ! Quelle honte pour un homme ! Hahahaha ! 

       Tout le monde se mit à rigoler. Mais qu’est-ce qui cloche dans cette école ? Elle ! Oui ça c’est sûr !

    - Ferme donc ta grande gueule de blonde hystérique ! m’écriais-je.

       Ambre cessa tout de suite de rire, et le silence ce fit. Je poursuivais :

    - Non mais tu te prends pour qui à faire ton cinéma de mauvaise actrice ?! Je suis sûre que c’est toi qui l’as poussé ! T’approches pas de lui, t’as compris pimbêche ?! 

       Ken était derrière moi et observait la scène en silence, Iris me regardait avec de grands yeux ébahis.

    - Non mais tu sais à qui tu t’adresses là ? rétorqua Li.

    - Oui ! A une donzelle pas foutu d’occuper son temps autrement qu’en emmerdant les autres ! 

    - DONZELLE ?!  s’écria Ambre.

       Elle s’avança d’un pas furieux :

    - Je peux te faire virer comme je veux ! Mon frère est le délégué principal et j’ai la directrice dans la poche ! Alors adresses toi à moi autrement, et je te ferais grâce de ma bonté ! continua t-elle sûre d’elle.

       Nathaniel ? Son frère ?! Elle venait de m’en sortir une bonne là !

    -  … 

    - Hahaha ! Regardez les filles ! Elle a enfin trouvé sa maîtresse ! 

    - Je préférerais encore servir le dernier des imbéciles que toi ! Tu crois que tes menaces me font peur ? Tu crois que ta grande gueule de blonde m’impressionne ? Que si vous vous mettiez à trois contre moi,  je fuirais en courant comme un lapin ? rétorquais-je.

       A chaque phrase, je m’avançais d’un pas vers elle, me faisant plus menaçante. Elle, reculait comme poussée par l’aura de fureur qui se dégageait de moi.

    - Le jour où tu viendras seule comme une grande me faire tes menaces, on en reparlera trouillarde ! lançais-je en provocation.

       Je lui tournais alors le dos pour me diriger vers Ken, en le regardant des pieds à la tête.

    - Tu n’as rien, ça va ? 

    - Lynn… 

       Il chouinait péniblement. Franchement, tu es un homme quand même, songeais-je.  Ambre, verte de rage, saisit une carafe en verre remplie d’eau sur une table, et la jeta dans ma direction.

    - Ambre tu es folle ! hurla Iris.

    Chapitre 5: Sauvetage

     

       Je vis la carafe arriver à toute vitesse, et mon seul reflexe fût de protéger Kentin dans mes bras quand j’entendis un fracas immense, et le bruit de bouts de verre heurtant le sol à leur chute.

    CLING !!

       Tiens… la carafe s’est brisée… Mais je n’ai rien.

    - Castiel !!!!  hurla Ambre.

        Je me retournais brusquement. Castiel était là, me tournant le dos, le poing en avant. Des gouttes de sang tombaient au sol se mêlant avec l’eau de la carafe et se répandant sur le sol beige de la cantine. Il était trempé, l’eau ruisselait dans ses cheveux . Il ne dit rien et se dirigea vers la sortie de la cantine.

    - Oh, Castiel ! Je suis désolée, c’est sa faute ! Elle… ! bafouilla Ambre.

       Il s’arrêta brusquement :

    - Ferme-la ! Tu me tapes sur les nerfs ! hurla t-il.

       Puis il claqua la porte, la cassant presque et je ne le vis plus. Je me relevais, ne sachant quoi faire… Lui courir après ? Non… avec ce monde. Soudain, tous les élèves se remirent à leur activité normale. Le spectacle était fini, privés de leur attraction, ils n’avaient à présent que faire du reste. Iris fendit la foule pour me rejoindre.

    - Lynn ! Mon dieu ! Tu as eu de la chance ! dit-elle.

    - Hein… ? 

       J’étais encore un peu perdu par ce qui venait de se passer.

    - Tu n’as pas vu ? 

       Je la regardais mimant la surprise. Elle me fit un petit sourire et continua :

    Castiel a sauté par la fenêtre en poussant tout le monde. Il s’est placé entre toi et la carafe et l’a explosé d’un coup de poing. C’était impressionnant. 

       Je la fixais encore plus surprise :

    Il… il a quoi ? 

       Ken se releva, et m’agrippa le tee-shirt.

    - Lynn ! Je suis navré ! Tu n’as rien ? Tu es si courageuse ! 

     

    Chapitre 5: Sauvetage

     

    - Je t’en prie Ken ! Je n’aurais pas dû avoir à intervenir normalement ! T’es un homme non ? 

    - Oui mais… elles me font peur… 

        Oui bon, ça je veux bien le concevoir…  Ambre s’approcha dans mon dos, et je compris à la tête que tirait Ken que c’était elle. Hors de moi, je me retournais comme une furie et lui chopa le tee-shirt entre mon poing crispé par la colère. Surprise comme elle ne l’avait probablement jamais été, elle fit une grimace :

    - Tu as quelque chose à rajouter ?!  lui lançais-je sur le point de la frapper.

    - Ha ! Tu ne perds rien pour attendre ! Castiel ne sera pas toujours là pour te protéger ! Tu as eu de la chance ! dit-elle en me faisant lâcher son haut haute couture.

       Elle remit son décolleté en place, fit voler ses cheveux d’un revers de main très « je me la pète » et tourna les talons. Je les entendis résonner dans toute la cantine. Toujours debout sans rien dire, Iris me posa une main sur le bras et me fit sursauter :

    - Lynn… Je… 

    - Pardon, mais il faut que je sorte. 

       Je pris mon sac et sortis en courant dans la cour. Castiel… Castiel ! Je n’avais plus que ce mot là à la bouche. Il avait été désagréable avec moi jusqu’à présent, mais il venait de m’aider. Je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Je fis le tour de la cours, scrutant de mes yeux fatigués. Il n’était nulle part… Puis j’eus soudain comme un flash… L’arrière de l’école ! Je couru aussi vite que je pus en évitant de trop me faire remarquer, et me rendait dans l’arrière du  lycée. Il faisait sombre, je n’aimais pas trop ça, mais j’étais persuadée qu’il était là, quelque part. Je sentis comme une ombre dans mon dos, je ne voulais pas me retourner. C’était lui. Il n’y avait que lui pour faire ce genre d’approche.

    - Qu’est-ce tu fous là ?

       Je pris nerveusement mon sac dans mes mains.

    - Je… je voulais te remercier pour… 

    - Franchement ! Te fatigue pas ! J’aime pas les faux culs! 

    - Qu’est-ce qui t’a pris de m’aider alors ?! J’t’ai rien demandé moi ! me retournais-je indignée de ce qu’il venait de me lancer au visage comme un crachat.

    - J’en sais rien ! Me fais pas chier ! 

       Il me poussa légèrement et alla s’asseoir contre le mur, une jambe pliée et une main se posant sur son genou. Je vis qu’il s’agissait de la main avec laquelle il avait pulvérisé la carafe. Je m’accroupis à ses genoux et lui prit la main :

     - J’ai pas l’intention de t’épouser alors lâche ma main !

    - J’ai oublié la bague de toute façon ! lui souriais-je.

     - Bon sans déconner, rends moi ma main ! ricana t-il.

    - Attends ! Je te mets un bandage, tu saignes.

     

    Chapitre 5: Sauvetage

    - Oh ! T’es sourde ou quoi ? J’ai pas besoin de ça ! Casse-toi ! C’est mon territoire ici ! 

       Il dégagea sa main violement et me fit signe de partir. Je restais assisse à le regarder, je ne le lâchais pas du regard.

    - Casse-toi j’te dis ! 

    - Non. 

    - Mais casse-toi merde ! 

    - NON ! ! haussais-je le ton.

       Il n’est pas le seul à pouvoir hurler non mais! Il tapa sa tête contre le mur exaspéré.

    -  J’vais te tuer… 

     Chapitre 5: Sauvetage

     

     

     

     

    - Avec une main dans cet état j’en doute. T’es droitier en plus, commentais-je.

    - Je frappe très bien de la main gauche aussi ! 

    - Ok, ben tu me montreras ça après ! 

        Il baissa son regard vers moi :

    - Si je te laisse faire, tu fiches  le camp ? 

    - Oui. 

       Il soupira très fort et me tendit sa main. Je sortais de quoi le soigner et lui faire un bandage. J’avais toujours une mini trousse de secours pour des cas comme ça. Je le désinfectais, lui mis un pansement, et banda sa main avec un mouchoir en tissu.

    - Tu te trimballes avec tout ça sur toi ? Tu fais peur tu sais… 

       Je faisais comme si je n’avais rien entendu, et finissais mon travail. Une fois la besogne terminée, je me levais,  et lui dis :

    - Voilà. Merci pour tout à l’heure. Je te laisse à ta solitude. 

       Je lui tournais le dos, mais sa main vint attraper mon poignet et il me tira au sol. J’étais assise entre ses jambes, ses bras m’entouraient sans trop me serrer. J’aurais pu facilement m’en dégager. Mais bizarrement, je n’y pensais pas.

    - Castiel… ? 

    - Punaise, mais tais-toi un peu ! T’es trop bruyante !

       Il appuya sa tête contre mon épaule et ne dit plus rien. Je mis ma tête au creux de sa nuque instinctivement, et fermais les yeux. Il était mouillé. Je pris une petite serviette dont je me servait habituellement pour me sécher les mains, et commençais à lui caresser les cheveux avec, pour absorber l’eau. Comme apeuré par cet acte, il attrapa mon poignet violemment.

    - J’ai pas besoin de ça… 

       Il bloqua mon bras entre sa jambe et son coude, et replaça sa tête nichée dans mon cou. Je frissonnais. Nous sommes restés ainsi pendant quelques minutes, quand soudain, mon portable se mit à sonner.

    Chapitre 5: Sauvetage


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  • Chapitre 4: Réconfort et pleurs

    Je traversais le parc qui bordait mon appartement pour rentrer chez moi. Il faisait nuit, et les lumières du parc éclairaient doucement mon visage perdu dans ses pensées. Que c’est calme, me disais-je. J’ai eu une sacrée journée aujourd’hui. J’arrivais à ma porte, sortis les clés de mon sac, et rentrais sur le seuil du petit salon. Je posais mon sac sur la table pour  m’affaler dans le canapé qui se trouvait non loin de là. Plus jamais de journée pareille ! Je pris la télécommande de ma chaine hi-fi et mis un peu de musique japonaise ; sans que mon esprit ne me guide, je me mis à chanter mécaniquement. Je montais à l’étage, m’allongeais sur le lit en composant un numéro.

    Triiiiiiit Triiiiiit

    - Oui allô ? 

    - Maman ? C’est moi ! 

    - Ma chérie ! J’attendais ton coup de fil ! 

        La voix de ma mère était la seule chose qui pouvait vraiment me calmer et  me rassurer.

    - Alors comment a été ton premier jour ? 

    Chapitre 4: Réconfort et pleurs

    - Mouvementé… répondis-je avec une petite voix.

     - Qu’est-ce qui c’est passé Lynn ? s’inquiéta t-elle.

    - Oh… rien, rien. Pardon, je suis un peu fatiguée. J’ai passé une bonne journée.

       Je commençais à lui parler de Iris, des cours, de Nathaniel, la Directrice, en évitant le sujet de Castiel ; car je savais que cela l’inquièterait beaucoup trop, et si éloignée de moi, elle se rongerait les sangs.

    - Sinon ma chérie, il y a des beaux garçons ? reprit-elle.

       L’image de Castiel me vint soudain en tête. Je me mis à hurler :

    - Non ! Non pas lui ! Mais je suis folle ou quoi ! 

    - Quoi ? 

    - Hein ? Oh ! Rien ! O… oui ! Nathaniel est très mignon maman, lançais-je pour détourner son attention. 

    - Mmm… Tu es sûre que ça va Lynn ? Tu ne veux pas m’en parler ? Tu sais, si ça ne va pas, tu peux toujours rentrer à la maison, me disait-elle d’une belle voix douce et aimante.

       Je me sentis rassurée, et repris mon calme.

    - Non Maman. C’est une chance pour moi cette école. Je vais m’accrocher. 

    - On t’aime ma chérie. Je te passe ton père ! 

    - Ok. 

       Et j’entendis la voix de mon père à l’autre bout du fil. Il commença à me parler avec beaucoup d’élocution et d’éloquence de la philosophie de la vie, d’être heureuse, de penser à moi etc… Ah la la la, mon père et ses conseils; il est un peu rébarbatif, mais je sais qu’il veut mon bien. Il me dit que si j’avais des ennuis, il prendrait l’avion pour me rejoindre et casser la gueule à tous ceux qui m’emmerderait ! Je me mis à rire de toutes mes forces. Je voyais très bien l’image de mon père se battre avec Castiel ! J’en pleurais presque. Mon père, content d’avoir réussit à me faire rire m’embrassa virtuellement . Tout allait bien pour eux.

    - Tu comptes revenir quand nous voir, ma chérie ? 

    - Je vais voir avec la bourse que l’école me donne. Probablement aux vacances. 

    - On pense à toi ma chérie. Bisous, je t’aime. 

    - Oui moi aussi. 

    Bip bip bip bip… 

       La sonnerie de fin d’appel du téléphone se mit à résonner dans ma tête vide. Est-ce que j’ai bien fait de partir ? Je jetais mon portable sur le lit comme s’il avait quelques microbes que je ne voulais pas attraper. Je fermais les yeux. Castiel me revint en tête… Il m’en a fait baver aujourd’hui cet idiot ! Et s’il croit que je vais le laisser me mener en bateau ainsi, il se fout le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! Bon… Je vais jouer un peu à la Play ça me calmera ! Je descendis comme une furie dans le salon, me jetais sur le canapé, attrapais la télécommande pour lancer mon jeu. Un peu de GTA  devrait me calmer…  l’homme parfait. Serviable, beau, gentil etc… Tout l’opposé de Castiel. Le seul problème, c’est qu’il n’existait pas. J’en avais assez du virtuel, je voulais enfin du vrai, quelque chose de concret. Mais jusque là je n’avais jamais eu cette chance,je tombais toujours sur des gars qui me voulait comme plan cul . Et avec Castiel qui agissait ainsi, cela montrait bien que je n’étais pas faite pour être avec un garçon bien… Je sentis les larmes perler le long de mes joues, … L’écran de la télé devint flou, je fondis en larmes en lâchant la manette par terre. Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez moi décidément…

       Le réveil sonna à 6h. Je tournais et virais dans mon lit jusqu’à enfin prendre la peine de m’asseoir et de me frotter les yeux, espérant que mes cernes allaient disparaître. J’avais pleuré longtemps, et j’avais joué tout aussi longtemps. Je mis une robe de chambre par dessus mon débardeur gris rose et mon shorty assorti, et descendis dans le salon, enclenchant nonchalamment la chaîne hi-fi. Je préparais mon petit déjeuner tout en fredonnant un peu. Les minutes s’écoulaient lentement, comme pour me laisser le temps de sortir de ma léthargie. Je pris une douche, me maquillais , pris mes affaires, et me voilà partie pour le lycée. Je marchais d’un pas lent et hésitant, quand je vis la grille du lycée, je soupirais un grand coup.

    - Lynn !!!! Mon cœur !!!! entendis-je quand un garçon m’attrapa dans ses bras pour me serrer très fort.

    Je toussais un peu et pris du recul :

    Chapitre 4: Réconfort et pleurs

    - K…Kentin?! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?!

       C’était mon ami d’enfance ! Mais pourquoi était-il ici ? Je pouvais distinguer sous ses culs de bouteille, ses yeux scintiller comme des étoiles.

    - J’ai appris par tes parents que tu déménageais, alors j’ai demandé à être transféré aussi ! C’est pas génial non ?  s’exclama t-il avant de me reprendre dans ses bras.

       Avec les notes qu’il avait, c’est sûr qu’il n’avait pas du se faire prier pour s’inscrire ici !  Il avait ses cheveux à la coupe au bol qui lui donnaient un air de gamin ridicule, et sa façon d’agir m’écœurait un peu. Mais il était gentil et agréable avec moi, cela me changeait des autres garçons.

    -Oui bon ça va ! Tu peux me lâcher Ken ? C’est gênant ! 

    - Oh pardon ! bégaya t-il en me lâchant.

    - Tu sais où est la salle des délégués ? Je dois finir mon inscription ! reprit-il.

       Et me regardant de ses yeux doux, je soupirais et lui répondis :

    - Oui. C’est la première porte à droite en rentrant dans le hall.

    - Merci ! Dis, tu veux venir avec moi ? On va pouvoir parler ! Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu déménageais ? 

    - Ecoute Ken, je… 

       Ken releva un peu la tête et son petit sourire se dissipa.

    - Salut. 

       Cette voix, je la reconnaîtrais entre mille. Faisant comme si je n’avais rien entendu, je poursuivis.

    - Tu devrais y aller par toi-même Ken. Tu découvriras le nouveau lycée comme ça. Tu verras, il est bien plus grand que notre ancienne école !

    - D… d’accord !

       Il partit d’un pas rapide et hésitant. Castiel se plaça a côté de moi :

    - Sympas ton copain cul de bouteille. Il sort de quel asile ? 

    - Du même que le tiens, mais pas la même section ! ajoutais-je sans le regarder. Lui au moins il est gentil, pas comme certain, avais-je repris.

       Je me mis à marcher vers le hall, sans même lui lancer un regard. Il resta un moment tenant son sac d’une main contre son dos, puis me suivit à l’intérieur. J’ouvris mon casier quand je vis Nathaniel s’adosser à celui d’à côté :

    Chapitre 4: Réconfort et pleurs

    - Bonjour Lynn! Comment c’est passé ton premier jour ? 

    - Ha ! Salut ! Ca va, cette école me plaît bien merci ! dis-je en prenant mes affaires pour la matinée.

    Chapitre 4: Réconfort et pleurs

    - Dommage qu’on ne soit pas toujours dans la même classe. Tu as l’air d’être une fille intelligente. J’aimerais qu’on discute un de ses soirs. Tu as un portable ? Je peux avoir ton numéro ? 

    - Oui bien sûr, répondis-je en souriant.

       Il était comme un soleil qui réchauffait avec douceur mon cœur meurtri par la nuit dernière. Je pris mon portable dans la poche intérieur de ma veste et lui dictais mon numéro. Quand un bruit sourd et soudain me fit perdre ma concentration. Nathaniel et moi, nous nous retournâmes et vîmes que Castiel venait de claquer avec une force démesurée son casier,  nous fixant méchamment. Il mit les mains dans ses poches et sortit dans la cours.

    - Mais qu’est-ce qui lui prend ? soufflais-je.

    Chapitre 4: Réconfort et pleurs

    - Ne fais pas attention à lui. Et surtout ne t’en approche pas ! Il n’est pas de bonne compagnie, reprit Nathaniel en finissant de noter mon numéro sur un petit carnet.

    -  Vous ne pouvez pas vous sentir, je me trompe ? 

       Je refermais mon casier pour m’y adosser et regarder Nathaniel qui semblait ne pas vouloir répondre à ma question indiscrète. Je lui souris :

    - T’en fais pas va. Tu m’en parleras quand tu voudras. Excuse-moi, je dois aller en cours. Tu veux qu’on se voie à la pause de midi ? lui disais-je en passant devant lui.

       Je le vis rougir légèrement.

    - Euh… Oui. Je t’attends à l’entrée de la salle des délégués alors.

       J’acquiesçais de la tête en me dirigeant vers ma salle. Je vis un groupe de filles guettant mon arrivée. Je passais sans faire attention quand l’une d’entre elle m’attrapa le bras. C’était Ambre.

    - Dis donc toi ! Fais pas comme si tu nous avais pas vues ! »

    - Oups pardon ! Je ne vous avais, en effet, pas vu ! 

       Je vis le visage d’Ambre devenir rouge écarlate, et une petite ride vint se nicher sur son front. Elle lâcha mon bras et me toisant, rétorqua :

    - T’as rien à faire dans cette école, mademoiselle Guenon ! T’approche pas de Nathaniel ou de Castiel tu m’entends ? Ou je te le ferais regretter ! 

    Chapitre 4: Réconfort et pleurs

    - Tes menaces tu les gardes pour quelqu’un d’autre. Tu ne ferais pas peur à un enfant de 5 ans avec tes phrases. 

    Chapitre 4: Réconfort et pleurs

       J’étais sereine. Elle ne m’impressionnait pas du tout contrairement à Castiel, même si je ne voulais pas l’admettre pour me donner du courage.

    - Non mais tu te prends pour qui à lui parler comme ça ?! cria son amie aux cheveux châtains clair, Charlotte.

    Chapitre 4: Réconfort et pleurs

       Je les regardais me fixer d’un air assassin qui ne leur allait pas du tout.

    - Si vous voulez bien m’excuser, moi j’ai cours maintenant. 

       Je les poussais légèrement pour pouvoir passer  quand j’entendis Ambre pester contre moi. Cela ne me faisait rien, ses insultes coulaient  comme de l’eau sur une roche. J’entrais dans la classe et vis Iris qui se leva pour venir me saluer.

    - Bonjour Lynn ! Tu vas bien ? Tu as l’air fatigué. 

    Chapitre 4: Réconfort et pleurs

    - Bonjour Iris ! Oui je vais bien ! J’ai juste joué trop longtemps à des jeux vidéo hier soir. 

    - Tu joues aux jeux vidéo ? C’est marrant venant d’une fille… s’étonna t-elle.

    - Oui je sais. Mais j’aime ça. 

    - Je te critique pas tu sais ! 

    - Détends toi, je sais bien.

       Nous sommes allées nous asseoir quand Ambre entra dans la pièce, me fusilla du regard et alla se placer au premier rang tout en faisant claquer ses talons aiguilles. Le Professeur entra :

    - Good morning class.

    - Good morning Sir, répondit la classe en cœur.

    - Well, let’s start the lesson then.

       Et le cours commença. J’aimais l’anglais, comme les langues en général. Aussi Iris me demanda souvent conseil, et le Professeur m’eut à la bonne très vite comme Madame Honda en japonais. Nous faisions des exercices d’oral et les élèves parlaient peu, je fus donc l’une des rares à répondre, ce qui plut au professeur. La cloche sonna 9h.

    - Let’s take a break. I give you five minutes! 

    - Tu viens on va prendre l’air! me dit Iris.

       Nous sortîmes dans le couloir, Castiel était adossé au mur et regardait les élèves sortir. Je le voyais qui me fixait du regard. Merde ! Il a fallut qu’il me prenne en grippe ! Il n’a pas autre chose à faire ? Soudain Ambre sortit de cours et se rua sur lui :

    - Castiel !!! s’exclama t-elle de sa voix qui grinça dans mes oreilles comme des ongles sur un tableau noir. 

       Je les vis discuter et Castiel semblait agacé.  Je les observais du coin de l’œil tout en conversant avec Iris, lorsque je vis Castiel pousser Ambre et se diriger dans notre direction. Je dis précipitamment :

    - Iris ! Où sont les toilettes les plus proches ? 

    - Euh… 

    - Vite ! 

       Je le voyais se rapprocher. Je ne voulais pas lui parler, pas l’avoir en face de moi.

    - Au fond du couloir à droite ! me dit-elle en comprenant que c’était Castiel le problème.

        Je me mis à accélérer le pas en me dirigeant au fond du couloir. Castiel me suivit des yeux et prit ma direction.

    - Ah… Ca… Castiel ! se risqua Iris.

       Lui tournant le dos, il rétorqua :

    - Qu’est-ce que tu m’veux ? 

    Chapitre 4: Réconfort et pleurs

    - Euh… le cour va bientôt reprendre… tu viens ? 

    - J’en ai rien à faire ! 

       Puis il se remit à marcher dans le sens que j’avais pris.

     Ca… Castiel ! Laisse Lynn tranquille !

       Iris mit ses mains sur la bouche, et regarda le dos de Castiel avec un regard apeuré, craignant qu’il ne s’en prenne à elle finalement.

    - T’en mêles pas. 

        Il répondit plus calmement que ne l’aurait pensé Iris. Il disparut au fond du couloir, et elle ne savait pas quoi faire. Prévenir les profs ?  Nathaniel ? Non, ça ne mettrait que de l’huile sur le feu !

    - Lynn… murmura t-elle.

    Chapitre 4: Réconfort et pleurs


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    chap 4 

     


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    chap 3 Le cours de japonais

     

      La journée allait toucher à sa fin, et Castiel n’était pas venu aux restes  des cours. Je ne pensais plus qu’à lui, et à mon portable surtout. Comment je vais le récupérer moi ?! Iris voyait bien que ça n’allait pas; la cloche sonna, et je ne l’entendis pas. Iris m’apostropha :

    - Lynn… Le cours est fini, tu viens ? 

    - Ah… euh… Oui j’arrive ! 

       Je pris sans faire attention mon sac et sortis de la  salle avec Iris qui m’emboita le pas.

    - Mais qu’est-ce qui ne va pas ? demanda t-elle.

    - Rien excuses-moi… Je dois aller à mon cours de japonais. 

    - De japonais ? Oh ! Je ne savais pas ! C’est cool ! Tu me dis deux mots ? 

    - Bon c’est bien pour te faire plaisir.今日はアイリスが一緒にいてよかった。(Kyô ha Iris ga issho ni ite yokatta.) disais-je le plus naturellement  du monde.

    - Ca veut dire : Heureusement que tu étais là avec moi aujourd’hui, poursuivis-je.

       Je vis des étincelles dans ses yeux.

    - Waouh ! Tu aurais pu me dire une insulte que j’aurais rien compris ! ria t-elle.

    chap 3

    - Je suis contente aussi d’avoir été avec toi aujourd’hui. On se voit demain en Anglais alors ?

    - Bien sûr. A demain.

       Je la suivis du regard jusqu’à la sortie, elle se retourna et me fit un signe de main avec un grand sourire, avant de disparaître dans la cour de l’école. Je montais les escaliers jusqu’au troisième étage. Enfin un cours qui devrait me détendre l’esprit,  songeais-je en me dirigeant vers la salle au fond du couloir. Je rentrais dans la salle, et levais les yeux pour voir qu’elles étaient les personnes qui allaient être mes compagnons dans ce cours si peu commun aux autres. Il n’y avait pas beaucoup d’élève, une dizaine je pense… Hum, oui, c’est à peu près tout…

    - C’est pas possible ça… rouspétais-je en voyant Castiel assis sur une table près de la fenêtre, les pieds sur la table, jouant avec un portable.

       Non, ce n’était pas le mien. Qu’en avait-il fait ? Jeté ? Vendu ? Je me dirigeais vers lui d’un pas sûr quand le Professeur entra dans la salle. C’était une japonaise, habillée à l’occidentale avec de petits yeux plissés, et des cheveux très courts noirs virant au gris.

    - Veuillez rejoindre vos places. Nous allons commencer le cours, dit-elle d’un accent typiquement japonais qui me fit sourire.

       Je m’assis vite à côté de Castiel, qui leva ses pieds de la table pour s’asseoir à peu près correctement.

    - Rends-moi mon portable ! chuchotais-je pendant que la prof faisait l’appel.

       Il me regarda et s’approcha un peu :

    - Donne-moi un truc en échange et je te le rends. 

       Il m’avait lancé cette phrase naturellement, comme s’il avait l’habitude de faire ce genre de chantage.

    - Et puis quoi encore ?! m’exclamais-je à voix basse.

       Il ricana et se recula à sa place posant son coude à la fenêtre.

    - Rends-le-moi ! 

       Je commençais à fouiller dans les poches de son pantalon avec entrain.

    - Woah ! Woah ! Tu me fais quoi là ? dit-il ricanant de plus belle et en attrapant mon poignet qui cherchait mon téléphone.

       Il me tira à lui grâce à ma main qu’il tenait fermement :

    chap 3 Le cours de japonais

    - T’en demandes plus ? Tu caches bien ton jeu Mademoiselle Sainte- Nitouche.

       Je voulu lui rétorquer quelque chose quand j’entendis qu’on appelait mon nom.

    - Mademoiselle Darcy ! S’il-vous-plaît ! Plutôt que de discuter avec votre camarade venez ici, dit la japonaise en me regardant de ses petits yeux plissés.

    - O…oui ! Veuillez m’excusez Madame ! 

    chap 3 Le cours de japonais

       Castiel lâcha ma main et me chuchota à nouveau  avec un sourire en coin:

    - On reprendra tout à l’heure. 

       Ne rien dire, ne rien dire… Je le regardais de haut et me dirigeais vers le devant de la classe. Je passais alors devant l’asiatique qui trainait avec Ambre. Elle me regarda passer sans rien dire.

    chap 3 Le cours de japonais

    - Bien, Mademoiselle. Madame la Directrice m’a dit que vous étiez très douée en japonais, et c’est pour cela qu’elle vous a autorisée à venir dans notre lycée. 

    - Euh… Je… 

       Pourquoi a-t-il fallu qu’elle en parle ?! Ce n’était qu’un test ! Je n’aime pas me faire remarquer !

    - Aujourd’hui nous allons étudier une chanson d’un groupe japonais. Voici les paroles Mademoiselle. 

       Elle me tendit une feuille avec les paroles écrites en kanji et les furiganas à côté.(Furiganas : écriture en hiraganas au-dessus des kanjis, pour faciliter la lecture.)

    - Connaissez-vous cette chanson ? 

       Je lu les paroles…

    - Oui Madame. Il s’agit de « 永久のキズナ» ( Towa no kizuna : Le lien éternel) de DaisyXDaisy, répondis-je.

    - Bien. Pouvez-vous la chanter ? questionna t-elle.

       Je la regardais avec des grands yeux comme ceux d’un chat.

    - Je vous demande pardon ? 

    - Dans ce cours je fais en sorte de faire connaître toutes sortes de choses à mes élèves. La musique moderne japonaise en est une. Je souhaite mesurer vos compétences. Vous aimez cette chanteuse ? 

    - Oui, oui je l’aime bien… balbutiais-je.

    - Vous connaissez cette chanson ?

    - Oui je… 

    - Vous êtes capable de la chanter ? Ne vous inquiétez pas, vos camarades y passeront aussi après l’avoir étudié. Mais comme vous la connaissez, vous pouvez donner l’exemple.

    - … 

       Je voyais Li, l’asiatique se moquer de moi, pendant que Castiel me regardait d’un air plus que moqueur. Non, ce n’était vraiment pas ma journée !

    - 分かりました。先生の言うとおりにします。 (Wakarimashita. Sensei no iu toori ni shimasu. Très bien. Je vais faire comme vous le dites Professeur.)

       Tous les yeux se sont alors fixés sur moi, comme si j’avais parlé martiens. Madame Honda, d’un air satisfait, s’approcha du poste pour mettre la musique en marche. Je sentis  mon cœur battre et la chaleur m’envahir. Qu’est-ce qui m’a pris d’accepter cette folie… ? J’adorais cette chanson, mais de là à la chanter devant tout le monde… Quand le son de la musique vint frapper mon oreille, je fermais les yeux… Et me laissais guider. Ils veulent avoir des raisons de se moquer ? Je vais leur fermer le clapet !

    « 君がくれた永久のキズナを   Kimi ga kureta towo no kizuna wo

    Ce lien d’éternité que tu m’as donné

    思い出になんて出来るわけない Omoide nante dekiru wake nai

    Je ne peux pas en faire un simple souvenir

    「優しさ」を君はくれたから  « Yasashisa » wo kimi ga kureta kara

    Parce que tu m’as donné de la « gentillesse »

    「強さ」に気づけたんだ  « Tsuyosa » ni kizuketanda 

    Je me suis rendu compte de ce qu’était la « force »

    ありがとう » Arigatô

    Merci ! »

       Ca y est… Je chantais… Devant une dizaine de personnes. Et je m’en fichais ! Ils pouvaient se moquer de moi ça m’était bien égal ! Je chantais cette chanson que j’aime dans la langue qui me passionne plus que tout. Je continuais de chanter en regardant tous les élèves, je vis Li me regarder d’un air stupéfait, et Castiel, la tête appuyée à sa main droite, me regardait comme captivé. Ben tiens, il peut faire une autre tête quand il veut.

       Je ne regardais même plus la feuille. Heureusement aussi que c’était la version courte ! La chanson terminée, Madame Honda frappa dans ses mains, suivi des autres élèves, sauf Li qui se remaquillait, et Castiel qui me lança un sourire en coin avec des yeux malicieux.

    - すばらしい!!このクラスにこんなきれいな声久しぶりに聞きました!ありがとうございます。席に戻ってください 。 (Subarashii ! Kono kurasu ni konna kirei na koe hisashiburi ni kikimashita ! Arigatô gozaimashita. Seki ni modotte kudasai. Merveilleux ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu une aussi jolie voix dans cette classe ! Merci beaucoup. Retournez à votre place.)

       Je m’inclinais en réponse à mon professeur, et me dirigeais en silence à ma place quand une jeune fille me murmura :

    - T’as été super. Tu chantes très bien. 

       Elle avait les cheveux violets  avec une tresse qui lui couronnait la tête. Elle était très jolie, avec des yeux parme qui me firent presque fondre de jalousie.

    - M…Merci, répondis-je tout en regagnant ma place.

       Castiel me regarda m’asseoir et ne cessa de me fixer. Je finis par lui lancer :

    - Si tu continues comme ça, je hurle tu entends ? 

    - Pfff !  soupira t-il avant de détourner le regard.

       Je ne pouvais décidément pas être calme avec lui. La classe suivit son cour, et je remarquais que Castiel était plus doué en japonais qu’en délicatesse. Je m’en étonnais beaucoup, comme quoi, les apparences sont trompeuses. Ca devait d’être le seul cours où il était sérieux. 18h sonna ,alors que je croyais que seulement 10 min c’étaient écoulées.

    - これで以上です。また来週。さようなら。 (Kore de ijô desu. Mata ashita. Sayônara. Ce sera tout pour aujourd’hui. A la semaine prochaine. Au revoir )

       Tout le monde salua le Professeur d’un «  Sayônara » et se leva de classe pour sortir dans le couloir. Je rangeais mes affaires, saluais Madame Honda en passant et sortis dans le couloir aussi vite que je pu. Je ne récupérerais pas mon portable ce soir… Je vais lui préparer un sale coup demain, il m’en dira des nouvelles ! pestais-je dans ma tête, en réfléchissant à comment je pourrais le faire céder. Lorsque je passais la grille du lycée j’entendis une voix de garçon qui m’appelait. C’était Castiel qui sortait tranquillement du lycée.

    - Qu’est-ce que tu me veux ? J’ai pas toute la nuit ! Ha ! Laisse-moi deviner, tu vas enfin me rendre mon portable ? lui dis-je pendant qu’il marchait vers moi.

    - Non. Mais tu peux reprendre où tu en étais si tu veux. T’en crève d’envie ! 

    - Ouais t’as raison ! 

       Je tournais les talons pour m’en aller quand il dit :

    - Oh c’est bon ! Je blague ! 

    - Tu blagues ? Ah ! Les blagues de Nathaniel sont de meilleurs goûts ! 

    - Me compare pas à ce type !!! 

       Il s’était remis sur ses grands chevaux avec le simple nom de Nathaniel. Je le dévisageais pendant qu’il regardait par terre.

    - Tu vas me regarder longtemps comme ça ? lança t-il.

    - Mon portable Castiel… 

       Il s’avança pour se mettre à ma hauteur. Il sortit le portable d’une poche de sa veste et me le tendit. Je voulu le prendre mais il esquiva ma main pour passer son bras dans mon dos, et mettre le portable dans la poche arrière droite de ma jupe. Puis il ajouta à mon oreille :

    - Crois pas qu’on en a finit tous les deux. Tu ne perds rien pour attendre ma jolie. 

       Puis il passa à côté de moi pour continuer son chemin. J’étais immobile dans la rue en face de l’école,  ne sachant comment prendre cette dernière phrase. Si on m’avait donné une lampe torche, j’aurais pu faire un beau lampadaire à rester là sans rien dire, ni bouger. Je pris alors mon portable, vérifia qu’il ne manquait rien… Non. Tout est comme d’habitude. Je me retournais alors dans la direction qu’avait prit Castiel.

    - Il est vraiment incompréhensible ce mec…

    chap 3


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